Livère

En résumé 

C'est l'histoire d'un souvenir. Un jeune garçon nous raconte sa rencontre avec Livère, la fille de son beau-père, adolescente étrange et rude, comme l'hiver.
Il nous livre son histoire dans un jeu grandeur nature, où cette intimité fraternelle va l'aider à grandir, dans une famille qui se compose et se décompose, et où sa rencontre avec Livère prendra toute la place. 

"Dis-toi qu'on a rien à voir tous les deux. Pas une goutte de sang, pas un souvenir, pas une histoire en commun, rien. Toi et moi, on est plus étrangers l'un à l'autre que les plus éloignées des planètes de l'univers."

Dans Livère, Stéphane Jaubertie aborde la place de l'enfant dans la famille, et plus particulièrement dans une famille recomposée, comme il y en a tant aujourd'hui, avec ses nouvelles fratries imposées. La structure de la pièce est assez cinématographique, avec des plans précis dans l'espace, de courtes scènes/séquences, et l'intimité entre les deux protagonistes. En effet, le zoom se fait sur cette nouvelle fratrie, cette rencontre de deux mondes, l'enfant de la campagne et l'adolescente de la ville, et de deux âges, les prémices de l'adolescence pour l'un et la fin de ce moment de vie pour l'autre, avec le besoin d'indépendance et de liberté qui attirera et fascinera le plus jeune. On assiste au tissage d'une relation qui commence mal parce qu'imposée, à la rencontre de deux adolescents, qui finissent pas s'apprivoiser en défiant leurs peurs et en se révélant leurs secrets et leurs blessures. Tout ceci raconté comme un souvenir par « Moi », de son point de vue, avec Livère en gros plan, comme celle qui marque une histoire, le temps d'une saison.